[Marcelle Vallet, photographe]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRP04701A 006
technique 1 photographie négative : noir et blanc ; 24 x 36 mm
description Reportage photographique réalisé en prévision de l'exposition "La vie lyonnaise, 1950-1960", organisée par Jean Honoré à la Librairie des Terreaux (Lyon 1er) du 22 novembre-7 décembre 1991. Reportage réalisé au domicile de Marcelle Vallet, à Nyons (Drôme).
historique Ancienne institutrice, Marcelle Vallet était venue par hasard et nécessité à la photographie. En amateur timide sur les marchés, puis en professionnelle reconnue. De bals en noces, de banquets en fêtes, du restaurant Morateur en plateau de radio, des Rencontres de Résonances à "Merci d'être venu", l'émission radiophonique de Maurice Montans. Mondanités, gratin lyonnais, monde artistique... Défilent pêle-mêle, dans le noir et blanc de ses clichés, des visages qu'on reconnaît ou qu'on découvre : Edouard Herriot, la Mère Brazier, Calaferte, Combet-Descombes, Gabriel Chevallier, le cardinal Gerlier; Charles Gantillon, René Deroudille, Marcel Michaud, le docteur Locard, Jean-Jacques Lerrant, Simone Garnier, Maurice Chevalier, Picasso, Sagan, Louise de Vilmorin, Eleonore Roosevelt, Jacques Soustelle... Evoquant sans nostalgie, et avec un brin d'humour, ces temps-là, Marcelle Vallet se souvenait fort bien de la vie assez rude que lui faisaient ses confrères. Une femme parmi eux, cela les ennuyait un peu. D'autant que Marcelle, plus souvent derrière son objectif que devant le buffet, gardait toujours une certaine réserve. Un peu bégueule ? Pionnière du flash électronique à Lyon, elle était souvent mieux équipée qu'eux... Plus souvent qu'à son tour, elle s'était retrouvée bousculée, délogée des chaises, promontoires improvisés où elle se perchait, pour tenter de pallier sa modeste taille. Mais il n'y a pas que des célébrités en graine ou en fleur dans les clichés de Marcelle Vallet, il y a aussi des anonymes, des marginaux. Si elle pige pour le gratin qui fait vendre, elle photographie aussi la misère, pour elle. Les clochards et leurs landaus, l'enfance pauvre. La vie des barrières. Ses gitans de passage. Ou encore les Puces - celles de la place Rivière -, une vrai passion. Deux sentiments inspiraient sa photographie humaniste : la tendresse et l'humour. Aux cruautés du réel, elle préférait ses clins d'oeil, épinglant les sourires du hasard chaque fois que possible. Témoignage d'une vie et d'une époque, une grande partie des photographies de Marcelle Vallet sont dans les collections de la Bibliothèque municipale de la Part-Dieu, à laquelle elle en avait fait don, afin que tous ces clichés de mémoire ne se dispersent pas aux quatre vents. Rare femme photographe et reporter à Lyon dans les années 1950, Marcelle Vallet était partie vivre sous le soleil de Nyons (Drôme). Après ses années lyonnaises, elle ne photographiait plus. Celle que l'on surnommait la "marchande d'épreuves" s'est éteinte le 12 février 2000 dans une maison de retraite de Montélimar où elle s'était retirée à la fin des années 1990. Source : "Adieu à la marchande d'épreuves" / Nelly Gabriel in Lyon Figaro, 18 février 2000, p.34.
note à l'exemplaire Ce reportage photographique contient 44 négatifs.
note bibliographique "Marcelle Vallet, la mémoire du demi-siècle" / dossier par Nelly Gabriel in Lyon Figaro, 22 novembre 1991, p.19-26.

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